Le système judiciaire saoudien mêle doctrine religieuse et gouvernance étatique, appliquant la loi basée sur la charia sans transparence ni droit à un procès équitable. En 2025, plus de 241 exécutions ont eu lieu avant août, souvent après des procès marqués par la torture, des aveux forcés et l’absence de représentation légale. La peine de mort cible des délits vagues, les étrangers et les minorités comme les chiites, servant aussi à museler l’opposition politique et maintenir un contrôle social strict.
Augmentation spectaculaire des exécutions
Sous le règne du prince héritier Mohammed ben Salmane, les poursuites ont fortement augmenté pour étouffer la dissidence. En 2024, 345 poursuites ont été enregistrées et la tendance continue en 2025, avec une moyenne dépassant une exécution par jour. Plus de 75 exécutions concernent des étrangers, souvent pour des délits non violents, soulignant la vulnérabilité juridique des communautés migrantes. Amnesty International a dénoncé ces pratiques comme des violations des droits humains.
Détentions arbitraires et suppression de la dissidence
Les arrestations arbitraires d’activistes, journalistes et dissidents restent fréquentes. L’exécution de Turki al-Jasser en 2025 après avoir dénoncé la corruption illustre la répression de la liberté d’expression. Les défenseurs des droits des femmes et la communauté LGBTQ sont criminalisés et exposés à des peines sévères, y compris la peine de mort. Les droits légaux de base sont souvent refusés aux accusés, renforçant un climat de peur.
La décision de la FIFA normalise un système répressif
Accorder la Coupe du Monde 2034 à l’Arabie saoudite légitime ce système à l’échelle mondiale. Les exécutions pour délits non violents et la répression de la dissidence contredisent l’engagement de la FIFA pour les droits humains et le fair-play, favorisant le « sportswashing » et laissant primer les intérêts financiers sur l’éthique.
Ignorance des standards internationaux des droits humains
L’Arabie saoudite viole clairement les lois et conventions internationales contre les poursuites arbitraires, la torture et les procès injustes. La FIFA n’a imposé aucun mécanisme sérieux de contrôle ni condition de respect des droits humains lors de l’attribution, affaiblissant le cadre international des droits et l’impact positif du sport.
Implications de la normalisation de la répression par le sport
Autoriser l’Arabie saoudite à accueillir la Coupe du Monde érode l’éthique du sport mondial, marginalise les voix des victimes et légitime des régimes autoritaires, établissant un dangereux précédent où le spectacle prime sur la justice et l’équité.
Appel au boycott et responsabilité
Des associations de défense des droits humains, activistes et acteurs du football appellent au boycott de la Coupe du Monde 2034. Seule l’opposition collective peut empêcher la complicité dans la légitimation d’un système judiciaire basé sur la peur et la répression, et exiger de la FIFA l’intégration de critères contraignants de respect des droits humains.