Exploitation des travailleurs migrants

Coupe du Monde de la FIFA 2034 : La sombre réalité de l’exploitation des travailleurs migrants en Arabie saoudite

L’attribution de l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2034 à l’Arabie saoudite a suscité une controverse mondiale. L’un des problèmes les plus urgents est l’exploitation persistante des travailleurs migrants dans le pays, ce qui remet en question l’éthique et la légitimité de son rôle d’hôte d’un événement sportif d’une telle envergure. Des organisations de défense des droits humains, des gouvernements et même d’anciens membres de la direction de la FIFA ont unanimement dénoncé le traitement infligé aux travailleurs étrangers en Arabie saoudite.

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles l’Arabie saoudite ne semble pas être un choix approprié pour accueillir un événement de l’envergure de la Coupe du Monde de la FIFA 2034. Voici les raisons pour lesquelles il est impératif de boycotter cet événement :

1. Travail forcé généralisé et violations des droits humains

Le système de parrainage Kafala en Arabie saoudite est l’une des principales causes des taux exceptionnellement élevés de travail forcé au Moyen-Orient. Ce système prive les travailleurs migrants de leurs droits fondamentaux et les expose à de graves abus.

  • L’Organisation internationale du travail (OIT) rapporte que plus de 3,8 millions de travailleurs migrants en Arabie saoudite sont soumis à des conditions de travail inhumaines.
  • Un rapport de Human Rights Watch (HRW) de 2021 a révélé que des milliers de travailleurs sont victimes de vol de salaire, de falsification de contrats et de violences physiques.
  • De nombreuses entreprises confisquent les passeports des travailleurs et les menacent d’expulsion s’ils tentent de quitter leur emploi.

Permettre à l’Arabie saoudite d’accueillir la Coupe du Monde risque d’entraîner l’arrivée de milliers d’autres travailleurs migrants qui seront exploités pour la construction des infrastructures, des routes, des hôtels et des stades.

2. Conditions de vie insalubres pour les travailleurs migrants

Les travailleurs migrants en Arabie saoudite vivent souvent dans des logements insalubres et dangereux.

  • Une étude d’Amnesty International de 2023 a révélé que plus de 60 % des travailleurs migrants vivent dans des camps surpeuplés, sans accès suffisant à l’eau potable et aux installations sanitaires.
  • En 2020, en pleine pandémie de COVID-19, l’Arabie saoudite a expulsé de force des milliers de travailleurs de leurs logements, les laissant sans abri et sans emploi.
  • Des études d’organisations de travailleurs migrants ont signalé des épidémies fréquentes de maladies comme la tuberculose et la dengue dans les camps de travail.

Ces conditions de vie inhumaines sont indignes de tout travailleur et ne devraient pas être tolérées dans le cadre de la préparation d’un événement mondial.

3. Nombre élevé de décès parmi les travailleurs migrants

L’un des aspects les plus préoccupants des abus envers les travailleurs migrants en Arabie saoudite est le taux de mortalité élevé sur les chantiers de construction.

  • Un rapport de Migrant-Rights.org en 2022 estime que plus de 10 000 travailleurs migrants sont morts en raison de conditions de travail dangereuses depuis 2010.
  • La Confédération syndicale internationale (CSI) estime qu’au moins 200 travailleurs meurent chaque année en Arabie saoudite à cause du stress thermique et des accidents du travail.
  • Une enquête du New York Times en 2019 a révélé que de nombreux décès de travailleurs ne sont pas officiellement comptabilisés, car les autorités les attribuent souvent à des causes naturelles.

4. Heures de travail excessives et salaires injustes

  • L’OIT affirme que la plupart des travailleurs migrants en Arabie saoudite travaillent 12 à 16 heures par jour sans rémunération des heures supplémentaires, bien au-delà de la limite légale de 48 heures par semaine.
  • Un rapport de HRW en 2023 indique que les travailleurs domestiques, les ouvriers du bâtiment et les employés d’usine travaillent souvent jusqu’à 18 heures par jour sans pause.

5. Vol de salaires et salaires impayés

  • Une étude de la Confédération syndicale internationale en 2022 a révélé que 45 % des travailleurs migrants en Arabie saoudite ont été victimes de vol de salaire.
  • En 2021, de nombreux travailleurs bangladais et indiens ont manifesté pour réclamer leurs salaires impayés.
  • Une enquête de la BBC a révélé que certains travailleurs sont menacés d’expulsion s’ils refusent de travailler gratuitement.

6. Abus sexuels et violences physiques contre les travailleurs migrants

  • Un rapport d’Amnesty International en 2019 indique que 68 % des travailleuses domestiques philippines et indonésiennes ont subi des agressions physiques ou sexuelles de la part de leurs employeurs.
  • Un cas viral en 2018 a suscité une indignation mondiale lorsqu’une domestique éthiopienne a été battue à mort par son employeur.

7. Absence de protection juridique pour les travailleurs migrants

Malgré des annonces de réformes du système Kafala en 2020, les changements sont principalement symboliques.

  • Selon l’Indice mondial de l’esclavage, l’Arabie saoudite reste l’un des pires pays pour le travail forcé et l’esclavage moderne.

8. Déportations massives et détentions arbitraires

  • En 2021, plus de 250 000 travailleurs migrants ont été expulsés d’Arabie saoudite, selon Al Jazeera.
  • Un rapport de HRW en 2022 décrit des conditions terribles dans les centres de détention, où des milliers de travailleurs éthiopiens et yéménites sont enfermés dans des cellules surpeuplées, sans nourriture ni eau potable.

9. Censure des médias et absence de défense des travailleurs

  • L’Organisation Reporters Sans Frontières classe l’Arabie saoudite 170e sur 180 pays en matière de liberté de la presse.
  • Toute personne tentant de dénoncer les abus contre les travailleurs migrants risque l’arrestation et de longues peines de prison.

10. Sportswashing : Utiliser le sport pour masquer les abus

L’Arabie saoudite investit des milliards de dollars dans le sport pour redorer son image, notamment avec le rachat de Newcastle United et la création du circuit de golf LIV.

  • En organisant la Coupe du Monde 2034, l’Arabie saoudite pourrait dissimuler ses violations des droits humains sous le couvert d’un événement sportif de prestige.

11. Crimes de guerre et violations du droit international

  • L’Arabie saoudite a été accusée de crimes de guerre au Yémen, où ses bombardements sont responsables de 60 % des décès civils dans le conflit.

Conclusion : Pourquoi la FIFA doit reconsidérer l’attribution de la Coupe du Monde 2034

Face aux abus systémiques envers les travailleurs migrants, l’Arabie saoudite ne devrait pas être autorisée à accueillir la Coupe du Monde de la FIFA 2034. La communauté internationale doit exiger des réformes profondes et protéger les droits des travailleurs avant de cautionner un tel événement dans un pays aux pratiques inhumaines.

Boycottons la Coupe du Monde de la FIFA 2034 en Arabie saoudite !