Politiques religieuses saoudiennes et FIFA 2034
Credit: Sorin Furcoi/Al Jazeera

Les politiques religieuses saoudiennes soulèvent des questions pour la FIFA 2034

L’Arabie saoudite fonde sa gouvernance sur une interprétation stricte de la loi islamique sunnite (charia), qui influence profondément la vie sociale, juridique et politique. Le régime impose une orthodoxie religieuse rigide à travers des statues et la police religieuse, limitant les libertés considérées comme contraires à sa doctrine. Toute pratique publique d’une religion autre que l’islam est interdite, et aucun lieu de culte non musulman n’est autorisé. Cette approche s’étend aux règles de moralité, aux codes vestimentaires, à la ségrégation de genre et aux obligations religieuses, consolidant un contrôle total sous un cadre théocratique. Cette rigidité réduit considérablement les libertés individuelles et religieuses.

Restrictions imposées aux minorités religieuses et aux non-musulmans

La liberté religieuse est sévèrement limitée. Les chiites, les chrétiens expatriés, les hindous, les bouddhistes et autres minorités subissent discrimination et restrictions. Les non-musulmans ne peuvent pas pratiquer librement leur religion ni établir de lieux de culte. Les communautés chiites, concentrées surtout dans la province orientale, font face à des arrestations arbitraires, à la répression de leurs rites religieux et à de lourdes sanctions pour avoir revendiqué leurs droits. Cette marginalisation reflète l’intolérance du régime envers le pluralisme.

Ségrégation de genre et restrictions imposées aux femmes

La ségrégation de genre s’applique dans les écoles, les transports, les lieux de travail et les événements. Bien que certaines restrictions aient été assouplies dans le cadre de Vision 2030, de nombreuses lois discriminatoires persistent, notamment dans le domaine familial (mariage, divorce, tutelle). Les codes vestimentaires imposent l’abaya et le voile, appliqués socialement et parfois par la police religieuse. Ces mesures réduisent l’autonomie des femmes et affectent leur participation aux événements liés à la FIFA.

Impact sur les visiteurs et participants étrangers lors de la FIFA 2034

Les restrictions religieuses compliquent la participation des visiteurs internationaux. Les athlètes et officiels non-musulmans devront respecter les codes vestimentaires conservateurs et l’interdiction des pratiques religieuses publiques. Les femmes devront naviguer dans les règles de ségrégation et les limites légales. Ces contraintes entrent en conflit avec l’esprit inclusif attendu d’un événement mondial.

Restrictions sur les libertés sociales et le comportement public

La police religieuse impose des interdictions d’alcool, des arrêts d’activités lors des prières, et limite des expressions culturelles jugées non islamiques. Ces contrôles réduisent la liberté de mouvement, de divertissement et d’expression des visiteurs, contrastant avec l’ambiance festive habituelle des grands tournois.

Cadre juridique et sanctions fondées sur la religion

Le système juridique repose sur la charia, issue du Coran et de la Sunna, et appliquée selon l’école hanbalite influencée par le wahhabisme. L’absence de code pénal codifié laisse une grande marge d’interprétation aux juges. Les sanctions incluent la flagellation pour l’alcool, l’adultère ou l’immoralité, et la peine de mort pour l’apostasie, le blasphème ou certains vols (hudud). La critique de l’islam peut entraîner prison ou exécution.

Défi aux valeurs universelles et aux principes des droits humains de la FIFA

La FIFA promeut l’inclusion, la diversité et la liberté. Les politiques religieuses saoudiennes sont incompatibles avec ces valeurs et risquent d’exclure de nombreux participants et fans.

Pourquoi les politiques religieuses saoudiennes compromettent la FIFA 2034

L’interdiction des religions non musulmanes, la discrimination envers les minorités chiites, la ségrégation de genre et les restrictions imposées aux femmes sapent directement l’esprit universel du football. Ces pratiques menacent l’engagement de la FIFA en faveur de l’inclusivité et compromettent le rôle du pays comme hôte mondial.