Why FIFA 34 Should Not Be Held in Saudi Arabia Women's Rights Concerns
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Pourquoi la FIFA 34 ne doit pas avoir lieu en Arabie Saoudite : préoccupations relatives aux droits des femmes

Alors que le monde attend avec impatience la FIFA 34, les discussions vont bon train sur le pays hôte de ce tournoi tant convoité. Ces dernières années, l’Arabie Saoudite — un pays avec une longue histoire d’inégalités de genre et de violations flagrantes des droits humains — a manifesté son intérêt pour l’organisation de grands événements sportifs. Bien que la Coupe du Monde soit encore dans quelques années, la FIFA et les associations sportives internationales doivent non seulement célébrer le sport, mais aussi s’attaquer aux inégalités avant le tournoi. En raison des problèmes d’égalité des sexes, de droits humains et de justice sociale, organiser un événement aussi prestigieux pourrait envoyer un message erroné.

Le bilan désastreux de l’Arabie Saoudite en matière de droits des femmes

L’un des arguments les plus convaincants contre l’organisation de la FIFA 34 en Arabie Saoudite est son bilan choquant en matière de droits des femmes. Malgré des réformes superficielles ces dernières années, l’Arabie Saoudite demeure l’un des régimes les plus misogynes et patriarcaux du monde. Des militantes féministes y sont emprisonnées, et les femmes subissent une discrimination juridique dans leur vie personnelle et professionnelle.

Loi sur le statut personnel (2022) : une loi renforçant le système de tutelle masculine, rendant obligatoire le consentement d’un tuteur masculin pour effectuer des activités de base telles que voyager, se marier ou recevoir un traitement médical.

Rapport mondial sur l’écart entre les sexes (2022) : L’Arabie Saoudite se classe 146e sur 156 pays pour l’égalité des sexes, soulignant sa répression persistante.

Persécution des militantes des droits des femmes

La nature autoritaire du régime saoudien a conduit à une oppression systématique des militantes qui osent s’exprimer.

En 2023, par exemple, Salma al-Shehab, universitaire et militante pour les droits des femmes, a été condamnée à 27 ans de prison et à une interdiction de voyager pour avoir posté sur les droits des femmes sur les réseaux sociaux. Cela s’inscrit dans une répression plus large qui s’intensifie depuis quelques années.

Nourah al-Qahtani, défenseuse des droits humains, a été condamnée à 45 ans de prison pour avoir critiqué le gouvernement en ligne. Son cas, comme d’autres, illustre la répression constante menée par le gouvernement contre les militantes.

Manahel al-Otaibi, coach sportive, a été emprisonnée pendant cinq mois pour avoir milité contre le système de tutelle masculine.

Ces cas très médiatisés mettent en lumière la répression systématique du gouvernement contre les militantes et reflètent la gravité de la situation des droits humains dans le pays.

Les contradictions du leadership saoudien dans les forums mondiaux sur les droits des femmes

Cette année, l’Arabie Saoudite a présidé la 69e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW), ce qui a soulevé de vives inquiétudes. Ce forum est l’un des plus importants au monde pour faire progresser l’égalité des sexes. Pourtant, la nomination de l’Arabie Saoudite à sa tête va à l’encontre même des objectifs de la commission. Comme l’a justement dit Hillel Neuer, directeur exécutif de UN Watch, confier un tel rôle à un pays connu pour persécuter les femmes revient à « mettre Dracula responsable de la banque du sang ».

Commission de la condition de la femme : le principal organe onusien dédié exclusivement à l’égalité des genres et à l’autonomisation des femmes.

Présidence saoudienne : choisir un pays qui réprime institutionnellement les femmes contredit les objectifs de la commission.

Malgré son rôle dans les discussions internationales, le gouvernement saoudien conserve une infrastructure juridique et sociale qui restreint sévèrement les libertés des femmes.

Les femmes en Arabie Saoudite sont toujours limitées dans leur capacité à voyager sans autorisation masculine, à occuper certains emplois, ou à prendre des décisions indépendantes sur leur propre vie (source : Human Rights Watch).

Sport et droits humains : un équilibre délicat

Organiser un événement majeur dans un pays marqué par de telles violations systémiques des droits humains peut être interprété comme une acceptation tacite, voire une normalisation de ces pratiques. La FIFA doit placer les implications morales du tournoi au centre de la discussion, surtout si celui-ci se tient dans un pays où les femmes luttent encore pour leurs libertés fondamentales.

Portée mondiale de la FIFA : La Coupe du Monde est une tribune pour mettre en lumière les enjeux sociaux, avec plus de 3,5 milliards de téléspectateurs attendus.

Responsabilité morale : La FIFA doit se rappeler sa responsabilité morale face au monde.

La Coupe du Monde est un événement qui façonne les perceptions mondiales. L’organiser en Arabie Saoudite risquerait d’envoyer un mauvais message à la planète entière.

Réaction mondiale face à l’apartheid de genre saoudien

La communauté internationale assiste à une montée préoccupante de la misogynie et de la violence basée sur le genre, comme l’a souligné le Secrétaire général de l’ONU António Guterres lors de l’ouverture de la 69e session de la CSW. Comme il l’a dit : « Le poison du patriarcat revient avec vengeance. » Cette recrudescence mondiale, notamment en Afghanistan sous contrôle taliban et en Arabie Saoudite, constitue une menace grave pour l’égalité des sexes.

Recul mondial des droits des femmes : montée de la misogynie et des violences sexistes, avec l’Afghanistan et l’Arabie Saoudite en tête.

Apartheid de genre en Arabie Saoudite : le pays continue de nier les droits des femmes malgré la pression internationale.

Le traitement réservé aux femmes en Arabie Saoudite est un point de tension majeur. Accueillir un événement mondial dans ce contexte risquerait de légitimer cette forme d’apartheid. Le Rapport sur l’écart entre les sexes du Forum Économique Mondial 2022 montre qu’en dépit de quelques progrès, l’Arabie Saoudite reste très en retard dans les domaines de la participation économique, de l’éducation et de l’autonomisation politique. Ces données soulignent une problématique systémique qu’il ne faut pas ignorer.

Un recul pour le progrès

La FIFA 34 ne doit pas se tenir en Arabie Saoudite à cause de son traitement réservé aux femmes et de ses violations persistantes des droits humains. Alors que les inégalités de genre augmentent dans le monde, la FIFA doit en prendre conscience. Organiser la Coupe du Monde en Arabie Saoudite serait un pas en arrière dans la lutte pour l’égalité des sexes et les droits humains, envoyant un signal dangereux à des millions de fans.

Alors que nous rêvons d’un avenir fondé sur l’égalité et la justice, la FIFA doit choisir une voie cohérente avec les engagements mondiaux en faveur des droits humains. Le pays hôte doit incarner ces valeurs : non comme une option, mais comme une nécessité.